
Dans la Tshopo, la législature provinciale de 2023 est la première à connaître un si jeune Président de l’Assemblée ; Mateus Kanga. Sous sa houlette, l’organe délibérant a connu et connaît une transformation indéniable. Des bâtiments beaux, un personnel présentable lors des manifestations publiques…
Quoique les efforts du Président Kanga soient encore conjugués à l’aspect progressif, la population boyomaise et l’insolence des réseaux sociaux semblent avoir découragé ses ardeurs. Un fervent qui n’abdique presque pas, vu son passage étincelant à la société civile, émet des signaux mal perçus par les amoureux du changement.
Propagandes anti-Mateus et l’intention de lâcher
Bien avant de revenir de la France, en passant par Kolwezi, Mateus Kanga a été l’objet de propos diffamatoires. Des gens, incapables de le prouver, ont établi des liens entre lui et l’AFC-M23. Des rumeurs ignobles. De retour, il a prétendu faire fi des bruits du couloir qu’il a livrés aux bavardages de la rue.
Pourtant, il s’avère que le Président en était intérieurement rongé à cause des attentes extrêmement exigeantes des Tshopolais. Des attentes, dois-je l’avouer, teintées d’une dose d’ ingratitude et de désobligeance. Sur son compte X, le Président de l’Assemblée Provinciale lance une forme de chantage émotionnel :
« Qui souhaiterez-vous en toute sincérité comme prochain Président de l’Assemblée Provinciale de la Tshopo? Cette personne qui viendra faire mieux que le peu que nous avons fait…je dois laisser la place à une autre personne » a-t-il écrit en promettant l’annonce d’une grande décision dans les prochains jours.
Critiqué à cause de ses voyages à l’étranger
A l’ère des réseaux sociaux, Mateus KANGA semble le premier Président à effectuer des voyages à l’étranger. Certains internautes se sont enflammés contre lui, car ils estiment que les solutions de notre Province sont à trouver dans la Province ; surtout quand il voyage avec le Gouverneur de province.
Il est à reconnaître que les missions du Président ne connaissent généralement pas une restitution tant attendue par les Tshopolais, mais il ne faut pas négliger une composante de jalousie contre le PAP.
Si le Président de l’Assemblée a des détracteurs, par une telle décision, il leur aura donné ce qu’ils veulent. S’il n’en a aucun, le PAP fait du chantage à sa base. On croirait entendre : « Après tout ce que j’ai fait pour toi, tu oses t’opposer à moi ? ». À mon avis, l’élu du peuple ne succombe pas face à la pression des uns et des autres.
Richard Aukumwana