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Chercher, trouver, demander sans obtenir, ces verbes accompagnent beaucoup de jeunes en quête de l’emploi, en République démocratique du Congo.
Certains passent la majeure partie de leur jeunesse à chercher sans trouver, d’autres, parmi ceux qui trouvent, ne savent à qui et comment demander de l’emploi, et la dernière catégorie comprend ceux qui ont conjugué tous les trois premiers verbes aux temps souhaités, c’est-à-dire, ils ont cherché, demandé et trouvé, mais qui finalement, à cause d’un certain nombre de critères, « ne l’ont pas obtenu.»
Le concept « marché d’emploi » trouve un autre sens. On n’est pas étonné en RDC de voir une entreprise, très souvent, publique, monnayer les postes vacants aux fauchés, demandeurs d’emploi. L’argent, c’est un critère incontournable. De manière directe ou indirecte, vous devez, au prix même de la gratitude, corrompre les chargés de recrutement pour leur montrer combien vous leur donnerez plus de ce qu’il obtient en terme de remerciement, s’il vous aide à être embauché.
Des critères presque extra-professionnels comme l’appartenance socioculturelle ou toute autre forme de relation qu’on entretient avec les responsables de l’entreprise, sont surtout pris en compte lorsque vous introduisez votre demande.
Les critères basiques exigés par les offreurs d’emploi sont entre autres la détention d’un diplôme (de n’importe quelle nature) dans un domaine précis, compétence linguistique ou en outils informatiques, et le fameux “5ans d’expérience” en référence au poste faisant l’objet de l’offre. Celui-ci semble pour la plupart de jeunes congolais, dont souvent les nouveaux bacheliers ou nouveaux diplômés universitaires, être un infranchissable rempart utilisé par les entreprise afin de favoriser, si on peut se permettre d’employer ce terme, leurs privilégiés.
Comment briser cette barrière ?
À chaque mal son remède, à chaque poison son antidote. Il faut du travail pour combattre le chômage. Mais comment éliminer considérablement le chômage dans un milieu où il y a moins d’emplois, et/ou où il n’en a que peu ? Comment défier tous ces critères qu’exigent les recruteurs ?
Si vous estimez que vous n’avez pas de compétence pour le poste qui correspond à vos aspirations professionnelles et, bien sûr, de votre prétention salariale, vous devez faire des formations de renforcement de capacités, effectuer des stages professionnels ce qui aidera également, à justifier vos compétences.
Vous n’avez pas assez d’expériences ou vous n’en avez autant, comme exige le recruteur, comment s’en sortir ? Nous vous proposons une réponse à cet énigme qui vous a vainement fait passer d’une demande à une autre.
On ne devient pas expert en attendant accomplir une tâche. C’est en forgeant qu’on devient forgeron; comme on dit autrement: l’appétit vient en mangeant. Commencer à chercher les offres qui nécessitent un service bénévole des candidats. Travailler par exemple, à titre gracieux, comme un chargé de communication au sein d’une organisation non gouvernementale ou une petite entreprise, vous permettrait d’accroitre votre expérience.
Les deux, trois ou quatre années que vous pensez perdre en travaillant bénévolement dans une entreprise, vous fera gagner un emploi qui changera toute votre vie.
Créez vous-même votre emploi, ou associez-vous à ceux qui ont les mêmes pensées que vous, et qui se trouvent dans la même situation que vous, montez ensemble une entreprise où vous allez proposer des services spéciaux à des prix abordables. Cela vous permettra de vous distinguer des autres, ce qui vous attirera plus de demandeurs (clients ou partenaires). Vous acquérez des nouvelles connaissances en même temps que vous avez d’expériences accrues et vous excellez dans votre carrière.
Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ! Donner de la valeur à vous-même et à toutes vos initiatives, vous donne une autre considération qui peut attirer les offreurs d’emploi vers vous. Il vous suffira de lire la présentation ou à propos de ce site pour découvrir la créativité de ces jeunes entrepreneurs congolais, dont nous faisons partie.
Gratius Wandja
Plus d’informations…
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