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En mai 2021 le Président Félix Tshisekedi a placé les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en état de siège. Cette mesure a été annoncé comme ultime stratégie pour en découdre avec l’insécurité endémique qui gangrène cette région du pays.
Malencontreusement, plus d’une année après la situation sécuritaire dans ces deux provinces s’est plus empirée plutôt que stabilisée.
Avant État de siège égale à l’après
Une année plus tard, l’État de siège ressemble à une coquille vide. Ça n’a rien amélioré de la situation périlleuse de ces deux provinces. Toujours des rebelles ses promènent dans la nature. Toujours des villages entiers sont exterminés. Avec une forte accentuation de la présence de la FARDC dans ces provinces, l’État de siège n’a su étouffer la présence des milices, aussi faiblement soit-il. D’ailleurs fort est de constater que le nombre des attaques et massacres ont atteint le point culminent pendant l’État de siège. Le nombre de tuerie a quasiment double en 1 an.
La population prise en otage
Avec plusieurs restructurations et le pouvoir militaire, la population civile se voit comme prise en otage. D’une part, le couvre-feu et des barrières érigées en diverses places par des militaires empêchent les paisibles citoyens de vaquer librement à leurs affaires. Les échanges commerciaux entre territoires diminuent, causant ainsi la hausse des prix des denrées alimentaires de premières nécessités. D’autre part, les militaires, abusant de la mesure sécuritaire, en font voir à la population qu’elle devrait protéger de toutes les couleurs.
Après plus de 22 prorogations, le bilan de l’État de siège est macabre. On doit se le dire. Ce fiasco est dû, en majeure partie, au manque de suivi de la part des décideurs et à l’abus de pouvoir des autorités militaires et policières. Pourtant, si contrôle il y avait, cette mesure sécuritaire pouvait aider la RDC à faire des fortes avancées dans le processus de l’instauration de la paix. Que ce flop nous serve de leçon dans l’avenir.
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