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Ce samedi 27 juillet 2024, près de 9 morts ont été enregistrés, selon le ministère de la Santé et l’hôtel de ville, au Stade des Martyrs de Kinshasa. Cela s’est produit lors du concert gospel de l’artiste Congolais Mike Kalambay. Dans le même temps, à Beni, dans le Nord-Kivu, plus de 110 personnes ont été tuées par les ADF en l’espace de 6 jours. Cent dix personnes.
Face à ces tragédies, le constat est amer. Le dimanche, la cheffe du gouvernement a ordonné la tenue d’une réunion d’urgence autour du vice-premier ministre de l’Intérieur, réunissant cinq ministres (Justice, Santé, Culture, Sports, Affaires sociales) et d’autres autorités pour discuter de cet événement malheureux au Stade des Martyrs.
En revanche, aucune réaction du gouvernement de Kinshasa n’a été observée concernant les atrocités survenues à Beni. Peut-on dire que les Congolais ne sont plus égaux devant la mort ? Que la nation n’est plus une et indivisible ?
L’unité nationale menacée ?
La République Démocratique du Congo, dans ses frontières actuelles et selon les textes légaux, est un État uni et indivisible. Cependant, les réactions de ses dirigeants face aux événements tragiques qui touchent et endeuillent la population congolaise soulèvent des doutes quant à cette unité et indivisibilité. Les dirigeants à Kinshasa, dont certains estiment que “la guerre se déroule à 2000 km de notre pays”, démontrent clairement qu’en plus de l’absence d’autorité de l’État dans certaines localités, notre pays aurait besoin de leaders, des hommes d’État prêts à se sacrifier pour la res publica.
Entre guerre et abandon, l’État à l’épreuve des rebelles
Dans un pays comme le nôtre, attaqué dans sa partie Est par les rebelles du M23 et d’autres milices terroristes, le gouvernement congolais, dans sa mission de rétablir la paix pour la population, devrait mobiliser toutes ses forces pour mettre fin à cette guerre qui a causé des millions de morts.
Cependant, nous constatons qu’environ 87 villages et cités, riches en ressources naturelles, sont encore entre les mains des rebelles. Et c’est avec une absence générale de l’autorité de l’État. Peut-on conclure que la RDC ne représente plus ses 2 345 410 km² de superficie ?
Notre nation, plongée dans un cycle de violence et d’instabilité qui remet en question la légitimité de l’État, doit redoubler d’efforts pour répondre efficacement et de manière coordonnée aux attaques des rebelles. Cela est essentiel pour restaurer la confiance entre l’État et ses citoyens et arrêter toute tentative de balkanisation.
Justice Kangamina Musingilwa
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