3 décembre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

UNIKIS : les Étudiants dissèquent le secteur minier congolais 

 

À l’Université de Kisangani, de centaines d’Etudiants se sont réunis dans l’amphithéâtre, ce mercredi 5 octobre, pour disséquer, sous plusieurs aspects, l’état de l’exploitation des ressources minières en RDC. 

 

Quatre intervenants, dont deux dames, tous Étudiants de l’UNIKIS, ont communié avec les participants autour du thème ” Exploitation minière des ressources de la RDC : entre utopie et pragmatisme de l’exercice de la souveraineté. Il s’agit de Mesdames Rachel Mukangi et Alphie Mbaitema, et Messieurs Albert Kokolomami et Jacques Tambana.

 

Des explications fournies dans la salle ont essentiellement touché la santé des exploitants miniers, la législation dans le secteur minier, les différentes richesses du sous-sol congolais et la politique provinciale de la Tshopo en matière des mines.

Pour Albert Kokolomami, étudiant en Droit, la souveraineté juridique de la RDC, dans l’exercice de ses ressources minières, est pragmatique, contrairement à la souveraineté matérielle qui est encore utopique. Il s’est appuyé sur la capacité de faire, de faire faire et d’interdire de faire, comme le reconnaît la souveraineté matérielle.

Experte en exploration minière à devenir, Alphie Mbaitema, étudiante en géologie, a, au cours de son exposé, étalé les richesses minières dont dispose la RDC. D’un point à l’autre, elle a également abordé l’implication des autorités dans la gestion de ses ressources.

Jacques Tambana, Étudiant en Science Politique, de sa part, a jugé négatif l’impact de l’exploitation minière dans le développement de la Tshopo. À l’en croire, la province ne bénéficie pas de toutes ces richesses, car dit-il, les autorités manquent d’attention sur le code minier en vigueur, qui du reste, suggère-t-il, est à reviser. Par ailleurs, il a constaté l’exploitation artisanale est aussi appliquée par les étrangers, ce qui ne bénéficie pas à la population locale.

Des voies de sortie

D’après les explications de chaque intervenant, l’autorité de l’État en matière d’exploitation des mines est quasi invisible. Des exemples ont été légion dans la salle, notamment des Chinois à Basoko qui exploitent illicitement et abusivement de l’or dans la rivière Arwimi.

 

Pour ces conférenciers, une attention soutenue des autorités politiques et du secteur minier est désormais une urgence. Celle-ci se manifestera, selon Kokolomami, par l’applicabilité effective des règles du code minier. Il est soutenu par Alphie Mbaitema qui, d’après elle, les institutions du pays sont rongées par la corruption et la fraude. Selon elle, les différentes alertes contre la corruption et la fraude sont à considérer avec réaction. Et à Jacques Tambana d’interpeller les autorités en province qui, selon lui, semblent regarder ailleurs, alors que ”la province est pillée”. D’où, il propose la rigueur dans le paiement des taxes et la révision du code minier

Cette conférence, organisée par la coordination générale des étudiants, a pour objectif ”compréhension et maîtrise des textes sur l’exploitation minière en RDC” a révélé Éric Yaufa, Représentant Général des étudiants. À l’entendre dire, les bénéfices du sous-sol congolais tournent ailleurs, et au détriment de la population congolaise.

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