23 octobre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Ce qu’il reste au Maire de faire pour rendre Kisangani propre

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À Kisangani, l’insalubrité captive plus au centre-ville, tout comme à l’intérieur des communes. L’on s’en rend compte lorsque l’on fréquente d’autres villes qui n’ont aucune gloire comme la nôtre : Goma, par exemple. Pourtant, une autorité plénipotentiaire existe, mais il semble que son attention est ailleurs.

Boyoma est naturellement propre. Mais depuis quelques années, des citadins boyomais se demandent pourquoi le goudron de la ville de Goma semble plus noir que celui de nos rues. Sur la route TP, sur les différents tronçons du marché, au plateau boyoma, etc. nous constatons que des caniveaux fixés par des Chinois deviennent des dépotoirs, des urinoires des uns et des toilettes des autres.

 

À qui la faute ?

L’incivisme du Boyomais le pousse à jeter des sachets et d’autres déchets n’importe où. Il est même de ceux qui jettent de la saleté chemin faisant puisqu’ils mangent chemin faisant. Le pire c’est que, parfois, même sur le goudron, un individu jette des sachets d’eau ou d’emballage sur la route sous la barbe d’un policier. Et ce dernier n’a ni chaud ni froid. À qui la faute ?

Allez en Ouganda ou Rwanda, chaque citoyen se veut déjà membre de la brigade d’assainissement. Le même Boyomais qui favorise l’insalubrité chez eux, en Ouganda, ils observent les mesures hygiéniques, très attentivement. Arrivé en RDC, l’homme change, le sang congolais recoule dans ses veines.

L’autorité en congé

Pendant la pandémie mondiale, l’on a senti la présence régulatrice de la police. Face à toutes les sanctions prévues à l’endroit des contrevenants ; le port du cache-nez s’est imposé dans notre conscience, si bien que jusqu’à présent, on en a encore des stocks dans nos sacs. L’autorité a été visible et respectée. Chacun, en famille, pouvait faire la police derrière l’autre. Je comprends que le Boyomais, le Congolais, est tel un enfant : pour son propre avantage, il faut lui faire un peu de mal.

Oui, notre ville est pleine de sable pour marquer les routes de couleur blanchâtre, mais il est possible de garder nos routes propres. L’autorité de l’État dans la ville devrait alors faire, par volonté, de chaque citoyen un membre de la brigade d’assainissement. Prenons le cas du Boulevard du 30 juin : des habitations sont sur le long des routes comme sur la route TP ou le boulevard de la reine. Il arrive que certains volontaires passent un coup de balaie uniquement devant chez eux. Ainsi, vous y voyez combien c’est possible de rendre la ville propre.

 

Le Maire de la ville doit prendre ses responsabilités en mains en signant un arrêté exigeant à chaque habitant, surtout celui qui est situé au long d’une route asphaltée, de balayer chaque jour devant chez soi et désengorger les caniveaux en y enlevant les mauvaises herbes, du sable, des sachets…Et aussi, le Maire doit interdire à tout citoyen de jetter des sachets ou autres déchets en route et sur d’autres lieux publics. Une décision sans le respect de quoi exposera à une amende.

C’est ainsi que nous verrons la ville de Kisangani revêtir de sa plus belle robe, car tout le monde sera obligé d’assurer la propreté comme nous étions obligés de porter les cache-nez pour nous protéger contre la maladie à Corona virus.

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