21 novembre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Tshopo, un éléphant à poids mouche

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À la veille des prochaines élections, les partis politiques se mobilisent tous azimuts, avec comme objectif « remporter un grand nombre de sièges à la 4e législature ». Désormais, ils iront, ici et ailleurs, rencontrer les populations et les persuader.

 

À Kisangani, ce mouvement que je qualifie de sismique a commencé. Les partis politiques réhabilitent leurs offices. Les politiques se succéderont les uns après les autres, avec du déjà-dit ; c’est un secret de Polichinelle. Ils seront accompagnés par les fils du terroir.

Un éléphant poids mouche

Pour les instruits, le nom Kisangani, dans l’orbite historique de notre pays, pèse tellement. Par contre, le nom Tshopo ne dit pas grand-chose comme le nom Nord-Kivu, par exemple. Ceci signifie que sur la balance politique congolaise, la plus grande province du pays est un poids mouche. Ainsi, la province perd son influence, devient un poids politique à exploiter. Chacun prend sa partie, car il s’agit d’un éléphant qui ne contrôle plus tout son corps.

 

Tous les (grands) leaders politiques parcourent le pays derrière un autre ou au nom d’un autre. Pourtant, ceci s’avère désavantageux pour la province, dans la mesure où cette dernière figure parmi les délaissées. Étant donné que tous ses leaders sont dépendants d’un autre leader, de ce fait, ils disent oui à ce qui se dit, même quand leur propre province tombe en préjudice. Hâte de voir un politique issu de la Tshopo remplir les stades dans d’autres provinces.

Civisme ou suivisme ?

En majorité, ceux qui tiennent la politique nationale de cette province préfèrent être attentionnés devant leurs autorités morales et hypocrites devant leur propre peuple. Ils préfèrent construire pour les autres et sans même aménager chez eux. Leurs yeux, ouverts ailleurs, sont fermés chez eux. Leur conscience passe à l’inconscience quand il s’agit de leur province. Ils n’aiment ni guérir, ni prévenir.

Hôtel des chutes

 

Éclairants : Kisangani est une ville historique sans trace historique. De Kabila à Tshisekedi, concernant l’électricité, l’on a récolté des fiasco lors des lobbyings. La SOTEXKI, on connaît tous son état déplorable. Il a fallu une mobilisation locale pour revoir le stade Lumumba en voie d’être en bon état. L’INERA et L’IFA, l’histoire du cacao en Côte d’Ivoire…et où sont ces établissements ? L’histoire de Kisangani perd sa couleur. La ville s’éloigne de la gloire. Rien ne peut plus séduire un étranger, à part la compassion aux vulnérables.

 

Face à tout ce qui se vit, la politique dans la Tshopo mérite une réinvention. Une rupture entre les politiciens du moment et la génération naissante, paraît une urgence.

Gaston MUKENDI

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