12 octobre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Certains congolais devenus des analystes multidisciplinaires à cause du chômage

Lecture
Getting your Trinity Audio player ready...

Nul d’entre nous ne peut nier que le chômage, dans son extrémité, s’est transformé en partie intégrante du quotidien congolais. Il est maintenant notre occupation. C’est l’épidémie qui affecte la quasi-totalité de la sphère congolaise. Aucun remède, pour le moment, ne semble capable de guérir cette maladie : le chômage.

Nombre des jeunes, pour se défaire des soucis que présente cette épidémie, se sont métamorphosés en des critiques et analystes dans tous les domaines de la vie. Aucun sujet ne leur échappe.

Des analystes par accident 

Le séjour médical, en Belgique, du Président de la République Félix Tshiekedi est l’exemple criant de l’oisiveté qui dévore le bon sens de sans emplois. Des révélations, dans tous les sens, nous sont parvenues de ces experts journalistes circonstanciels.

Même à l’avènement du Covid19, ceux qui n’ayant même pas de diplôme en Virologie, pour dire généralement en médecine, se sont permis de critiquer et d’expliquer ce virus ayant tué des milliers d’hommes en Europe, au Brésil, en Chine et partout au monde. De l’escroquerie mondiale au complot de grandes puissances politiques, nous avons bien entendu des prétendus spécialistes préfabriqués en cette circonstance inattendue éjecter leur théorie scientifiquement infondée. Que dire ? Leur arène de jeu, ce sont les réseaux sociaux. Chacun écrit ce qu’il pense. “Nous sommes libres”, disent-ils.

Aujourd’hui, les scandales qui endorment la conscience collective congolaise ne sont plus à chercher. Les réseaux sociaux ont pris une vitesse de croisière. Chaque jour avant que la nuit ne tombe, un fait qui indigne, qui offense, qui révolte ou qui réjouit embrase la toile. En jetant dans le fleuve de l’oubli leur chômage, certains congolais se mettent à polémiquer ou apporter leur babillage, leur commérage ou simplement leur “songi-songi” à ce fait. Si ceci concerne la politique, tous se transforment en des analystes politiques, en des spécialistes de la constitution ou des matières juridiques. S’il concerne l’Église, en évitant de toucher les “oints”, qui parfois se touchent eux-mêmes, ils critiquent les uns en défendant les autres. Quand il y a inflation monétaire, eux qui ne maîtrisent pas les rouages économiques se permettent de faire entendre leur propos sur la toile.

Facebook, Twitter et certains groupes WhatsApp se sont transformés en des terrains de bataille de réflexion. Tout le monde veut que sa pensée prenne le dessus. Personne ne veut reculer dans le but d’émettre ses réflexions au service de la nation afin de se défaire des formes à venir des spectacles sans pareils. Le Congolais, ne peut-il pas bouger le file de ses idées afin de créer seul un emploi capable de sa survie ? Certains l’ont compris et ont commencé à bâtir leur survie en dehors des méandres congolais.

Si nous voulons voir un Congo prospère, nous devons quitter l’oisiveté, les discussions inutlies, des polemiques, oublier l’égocentrisme, et préparer un futur radieux à notre descendance loin des “songi-songi”.

Kangamina Musingilwa 

A propos de l'auteur

Partagez