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Ville historique, avec des endroits touristiques, Kisangani peine à séduire les voyageurs. Le tourisme y manque toujours de place, malgré la succession de visions à la tête de la province. Les chutes Wagenya, place la source, certaines édifices et habitations, jardin zoologique qui se trouve au bord des eaux de la rivière Tshopo, ces endroits placent Kisangani parmi les attractions touristiques du Congo.
Mais hélas ! Ces endroits s’opposent à la beauté pour le moment. Ils tendent à se vider de leurs contenus historiques et culturels. Le jardin zoologique que j’ai récemment visité perd déjà son identité faunique et sa végétation. Situé sur la rive droite de la rivière Tshopo, c’est un espace de 84 hectares, qui a été créé vers les années 1951, par l’asbl « Les Airs la Faune et Flore Africaine. »
Etat piteux
Les infrastructures sont vétustes et la dernière peinture daterait de 2014. Voyant les bâtiments, l’on conclut déjà que c’est un site délaissé. Si dans d’autres jardins zoologiques, l’on peut prendre le plaisir de se photographier ; mais dans celui de Kisangani, l’on se désole. Aucune beauté n’accroche dedans. Dès l’entrée jusqu’aux cages des animaux, c’est un endroit qui inspire l’insécurité. Un trajet de deux cent mètres sans gardiens ni éléments de sécurité.
Les cages des animaux sont quasi vides et moins appropriées pour héberger ces espèces. L’on y trouve qu’un serpent, une tortue de mer et quelques primates. Les arbres abattus du jour au lendemain pour la fabrication des briques. Et une partie est envahie et réclamée par une tribu locale qui se dit propriétaire de toute la ville de Kisangani. Cette description reflète l’inattention des autorités attitrées et de l’institut congolais pour la conservation de la nature. Ce grand site historique et monumental est vraiment sous menace de disparition. C’est inquiétant !
Manque à gagner
Ce jardin zoologique se trouve au bord de la rivière Tshopo. Un endroit propice pour le loisir, un bon cadre récréatif. Il y a lieu, une fois aménagé, d’y organiser des activités rentables pour la division provinciale du tourisme, de l’environnement aussi. Du côté scientifique, c’est un endroit qui nous servirait à la sauvegarde et à la protection des espèces de la nature en dehors de leurs milieux naturels. Les élèves y profiteraient également pendant les enseignements scolaires. Et pour les chercheurs qui ont toujours besoin de la proximité avec les animaux, ça serait un bon endroit pour eux.
Ce billet est un cri d’alarme. Il est temps que le gouvernement provincial prenne la charge de réhabiliter ce site touristique, en collaboration avec l’ICCN ; dans le but de redonner valeur et sens à cet endroit si important qui est aujourd’hui dans un état très critique.
Gilbert Yenga Mbalibongo
Laisser les animaux du zoo retrouver leur liberté, confiez les à des associations de défense animale 🙏🙏
Cesson d’enfermer les animaux, regardons les comme des êtres vivants sentients comme les humains !!