23 octobre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Unikis : du bricolage pour survivre aux homes universitaires, les pensionnaires alertent !

Lecture
Getting your Trinity Audio player ready...

Si l’accès au logement dans les résidences estudiantines de l’Université de Kisangani semble une démarche épineuse pour plusieurs solliciteurs, pour ceux qui y vivent déjà c’est du train de vie infernal.

Ces luxueux bâtiments, pourtant admirés par les externes, coûtent quotidiennement l’enfer aux étudiants qui y logent. A la Résidence Boyoma II, par exemple, des voûtes fissurées dans certaines pièces se transforment en fontaine à eau, même à l’absence de la pluie.

“ C’est plus que pénible de vivre dans une telle pièce. Le pire encore il pleut, même légèrement, le bâtiment fait couler l’eau.” se plaint un pensionnaire sous l’anonymat.

“ Les autorités visitent régulièrement les pièces du bâtiment, ils voient la situation dans laquelle nous vivons. Ce qui leur intéressent c’est l’argent ” s’est confié à tshopokwetu.net un autre pensionnaire de la même résidence, déplorant aussi la léthargie et la passivité des autorités de tutelle.

Plusieurs d’autres lamentations ont été recueillies par notre rédaction. Celles liées à l’accès en eau dans les installations sanitaires, par exemple, et aussi la détérioration des appareils qu’elles comprennent.

Entre risquer sa vie et mourir de faim, le choix est clair 

Juriste, médecin, politologue de formation et autre, la notion de “ phases, neutre, fusibles ” est un atout, pour tout pensionnaire qui veut visiter au moins une fois la cuisine de Boyoma 2, home des garçons.

Fautes de mauvaises conditions dont le manque de prise électrique et mauvaise installation des câbles, quand bien même que l’Université dispose d’un électricien pour tout le campus central, ces locataires du foyer estudiantin Boyoma II se débrouillent seuls pour leur survie.

Mesurer les conséquences ?
Oui, mais la famine tue à petit feu, voyez-vous? Quand on a faim, on ne pense qu’à la bouffe. Les risques sont permanents, bien sûr ! ” en rajoute une autre source, et indique “ qu’il ne passe pas une journée sans qu’il ait un cour-circuit, sur ces prises électriques de bricolage”.

Les résidents de ces homes demandent au comité de gestion nouvellement investi, de concrétiser sa promesse faite lors de sa toute première visite aux homes sur campus central : réhabiliter dans un bref délais.

Ces pensionnaires demandent également à ce dernier, de s’imprégner des conditions de vie des étudiants logés dans ces résidences universitaires et leur environnement, les inscrire dans son projet USAFI UNIKIS lancé depuis mars dernier.

Gratius Wandja

A propos de l'auteur

Partagez