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L’affaissement de l’Etat dans la Tshopo rend tout ‘’priorité’. Des infrastructures routières et ouvrages d’utilité publique à l’éducation en passant par l’électricité, l’eau, la santé, etc. Mais par-dessus, le renouvellement de l’homme tshopolais.
Cette déconfiture holistique de la province demande l’apport de mécènes pour son allègement. Et à Kisangani, les mécènes à l’heure actuelle sont des politiciens (Parlementaires, Ambitieux…).
Nombreux d’entre eux financent, mais rarement, ce qui est vital pour le décollage de la province. Comme chaque année électorale, ils reviennent avec certaines initiatives. Cependant, le passé renseigne qu’il s’agit de l’évanescence.
Les compétitions de foot improductives et sans lendemain
Dans leurs électorats, nos politiciens ont tous un regard tourné vers le football, le don des pagnes aux mamans et, parfois, la nourriture : le riz. Ils organisent des muni-championnats appelés à Kisangani « fédérations ». A la fin, les participants bénéficient d’une vareuse et d’une enveloppe dont le montant reste souvent inconnu du grand public. Ils oublient une vérité : l’avenir du football n’est plus prometteur à Kisangani. Et cela, jusqu’à avoir un stade qui permettra l’arrivée de grandes équipes capables de recruter chez-nous. Ceci vaut pour toutes les disciplines sportives.
Personne n’est dupe ! C’est un moyen pour eux de se faire une santé politique ; alors qu’en vérité, en vérité, ils ne font rien de spécial. Il ne s’agit pas d’une futilité, retenez-le. Mais ils ont choisi un côté improductif pour le moment. Comme le témoigne l’état actuel du stade Lumumba, l’état de différentes ligues sportives, et même les conditions des athlètes.
Je remets ainsi en cause le rôle des hommes politiques qui me paraît de plus en plus flou. Et je me demande, s’ils manquent d’autres secteurs où s’inviter pour accélérer l’affermissement ou la réforme de l’Homme Tshopolais. Ce qui est, selon moi, une grande priorité.
D’autres provinces, ayant compris cela, octroient des bourses d’études. Les acteurs politiques soutiennent les concours qui ouvrent les enfants au monde scientifique qui leur permettent de comprendre le rythme de la terre. Ils appuient la littérature, la culture…Eux-mêmes animent des conférences.
Voici donc l’évidence ! Dans les dix années qui viennent, leurs boursiers reviendront au pays pour occuper les postes dominants. Je crains fort pour ma Tshopo, qui risquerait, pendant cette période-là, de manquer qui s’imposer là devant. Je ne suis pas prophète du malheur, je le pressens plutôt le futur. Cette dernière place que nous occupons aujourd’hui aura encore une longue vie.
La politique est donc un pouvoir mis en place afin de guider le peuple, je l’ai lu quelque part. Dans une province à multiples problèmes, on s’invite en politique pour réaliser des choses, rencontrer des gens, pour être au service de la population. Aussi, y entre-t-on pour payer le prix du développement et, parfois, pour être héros. C’est l’image que les politiciens de la Tshopo devraient avoir.
Gaston MUKENDI
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