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Réunis, à l’espace culturel Ngoma, le lundi 21 mars, des Poètes évoluant à Kisangani, ont célébré avec allégresse la journée mondiale de la poésie.
Cette journée, jadis silencieuse à Kisangani, a vécu localement sous le thème ”Poète, tu parleras”. Ce qui n’a pas été un envers devant environ 250 personnes. À travers le slam, ces pratiquants de la poésie ont abordé plusieurs thématiques dont ”la paix dans l’Est du pays” est celle qui a primée. Sur scène, ils ont été amoureux, prophètes, colériques…dégageant de l’euphorie pendant la prestation.
Selon le Poète Bila Daniel, l’un des organisateurs de cette grande activité et membre de kis-slam, cette rencontre entre poètes et public est, de prime abord, un appel à la conscience qui va vers tous les poètes de la ville. ” On veut interpeller tous les poètes qui se cachent, qui écrivent mais qui ne savent pas orienter leurs idées.”
Pour cette première, cet appel a visiblement trouvé une réponse favorable de la part de ceux à qui il était destiné. Dans la salle de spectacles, les prestataires ont dévisagé la mauvaise gestion des dirigeants politiques en détaillant la misère qui assujettit la situation sociopolitique en RDC.
C’est le cas de la poétesse Aline Mulenda, qui dans sa prestation a usé de l’ironie pour dénoncer le désœuvrement des autorités congolaises lorsqu’il s’agit des questions touchant directement l’intérêt de la population. Intitulé ”chauffeur”, son texte rappelle à l’ordre les autorités à tous les niveaux. À l’en croire, ce qui se vit au pays n’est que le résultat d’une mauvaise guidance.
La poésie, tout comme la littérature toute entière, a longtemps été un domaine qui ne séduit pas bon nombre de boyomais. Avec cette activité, Kis-slam espère donner une place de titan à la poésie dans la société boyomaise. Plusieurs projets ont été réalisés et d’autres sont projetés dans le futur. En majorité jeunes étudiants, Kis-slam appelle au soutien.
” Nous avons pris conscience de commencer par nous-mêmes. Que dirigeants, s’ils sont congolais, voient ce qu’on a fait avec nos propres forces. Et prochainement, qu’ils essaient de nous donner un coup de main.” a fait savoir Bila Daniel.
Il est à noter que la Conférence générale de l’UNESCO, lors de sa 30ème session qui s’est déroulée à Paris en 1999, a adopté pour la première fois le 21 mars comme Journée mondiale de la poésie, dans le but de soutenir la diversité linguistique à travers l’expression poétique et d’augmenter les chances des langues en danger de ne plus être entendues.
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