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Pour certains, ils méritent être qualifié des chinois du Congo. Le peuple Nande se distingue positivement grâce à ses activités commerciales. Il s’agit de l’empire économique Yira qui se bâtit et se répand à petit feu dans plusieurs coins du pays. Et sa suprématie prend forme petit à petit.
Ici et là, les Nandes sont souvent taxés d’un peuple tribal. Ceci serait pris en compte même et, surtout, pour le mariage. Certaines historiettes mettent en garde ceux qui voudraient les épouser, car, dit-on, ils ne se marient qu’entre eux.
Crise de confiance, une apologie des Nande
J’ai observé la solidarité de ce peuple au point de m’enivrer de son génie. Ils maîtrisent la circulation monétaire et sont d’une solidarité qui mène au développement. Ne pas reconnaître l’organisation de ce peuple est une marque de xénophobie doublée de jalousie.
J’ai rencontré un Nande qui se plaignait du comportement des Boyomais à cause du fait qu’un « mwana wa ba Yira » ( un fils Nande) a disposibilisé des motos à emprunter en vue d’en faire le taxi. Fort malheureusement, de nombreux Boyomais finissaient par fuire avec elles jusqu’à ce que l’initiateur décide de n’en prêter qu’aux Nandes.
Il s’avère que ce peuple a subi l’abus de confiance de la part des autres tribus. Alors ils se soutiennent mutuellement et progressent davantage, en dépit de toutes les critiques.
Expansion stratégique
Le commerce étant la première méthode, il vaut la peine d’ajouter la stratégie ancienne de migration : celle de livrer ses enfants aux autochtones des terres où l’on est étranger. Dans la province de la Tshopo, ce peuple a massivement contribué à la construction de Kisangani : le plateau boyoma, le bloc Mutumbe, le marché central resplendissent grâce à eux.
Faisant face à la dose tribale des Tshopolais et voulant la contourner, le peuple Yira change la stratégie : plus question de garder leurs enfants pour eux ; il faut les livrer aux lokélés, aux Kumus, Topoké…. et, ainsi, étendre davantage leur empire économique. Quand on osera se lever contre eux, les enfants tels que Kambale Otakewae, Kahindo Bauma, Kakule Etukumalo… s’y interposeront.
Dans 10 ans, il se pourrait que la Tshopo ne voie plus sa tshopolité primée. Les concessions, les entreprises, les parcelles, les bâtiments, les sociétés que le peuple Nande érige dans cette province jouent en faveur du développement. Il faut avouer que leur présence a souvent un impacte positif. C’est un peuple-professeur et nous devons prendre des notes.
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