23 octobre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Nikomba, le corbeau qui tient le fromage de tous les renards Boyomais

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La politique des lèche-bottes fait une aubaine aux aventuriers de tous bords depuis la proclamation définitive de madame Nikomba comme Gouverneure de la Tshopo. Chantée par les uns, louée par les autres ; vantée par-ci et exaltée par-là, Madeleine Nikomba est dans le collimateur de tous ceux qui considèrent le pouvoir comme une mangeoire de commun partage.

A cette ère du numérique, toutes personnalités culturelles, politiques et religieuses de la Tshopo s’acharnent à prouver qu’elles soutiennent ou ont soutenu sa réussite, à travers des publications.

Des attentes démesurées

Le Boyomais se livre à des illusions gourmandes à l’égard de la nouvelle Autorité Provinciale. Pour une dame qui n’aura qu’un bref moment au pouvoir, je pense que la population boyomaise attend un peu trop qu’elle n’a donné.

Des groupes de soutien et des mutualités de toutes natures ont revendiqué sa réussite. Il convient alors de constater que les attentes sont plutôt d’ordre individuel que communautaire.

De nombreux étudiants se sont impliqués dans le mouvement madeleinien. Ils ne cessent de se miroiter une possibilité de travail grâce à cette dame, mais l’importance numérique de ces étudiants est loin d’être moindre.

Stade Lumumba parmi les priorités

Dès lors qu’elle a foulé ses pieds sur le sol boyomais, Madeleine Nikomba a porté un regard, si pas populiste, bienveillant, sur le projet du stade Lumumba qui devient de plus en plus, depuis plusieurs années, la victime de tous discours mirobolants, mais irréalistes et non concrétisés. Dire qu’elle en fera une priorité est joliment bien dit que ça me caresse les oreilles. Toutefois, le temps n’est plus au discours, comme l’a bien su affirmé Vital Kamerhe.

Il est ici question, dans cette même optique, de dire que la nouvelle Autorité n’a suffisamment du temps que pour agir et non pour tenir des discours que nous avions déjà entendu plus d’une fois, et peut-être par de plus beaux parleurs qu’elle.

Le défi à relever

C’est une dame et j’ai l’impression que les Boyomais la prennent juste pour cette femme qui se laisse bercer par les belles paroles pour solliciter quelques avantages. Ils sont nombreux, ces flatteurs qui se sont dévoilés avec succès autour de l’élection de notre Gouverneure. Celle-ci devra en faire abstraction de peur qu’elle ne soit distraite par les bruits des pulsions éphémères de ceux qui voudraient une satisfaction immédiate et individuelle au détriment de la communauté.

Être une femme est le premier défi, car elle se doit de prouver que la femme peut faire ce que l’homme fait et, peut-être, mieux encore. Aussi faut-il ajouter que sa réussite est remise en doute par quelques esprits et, donc, échouer dans sa mission leur donnerait raison.

Par ailleurs, il faut retenir que l’échelle d’attentes de ses œuvres est très élevée et ceci est une occasion de hisser son travail au rang des attentes de cette population qui n’a que trop souffert et attendu un gouverneur messianique.

Richard Aukumwana

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