21 novembre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

« Tshopo ekobonga na… » : Cette leçon des jeunes à la Gouverneure Nikomba Sabangu

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Les Congolais et le respect du temps, c’est un couple divorcé. À l’église, à l’Université, dans des écoles, au service…le décalage triomphe, même sur les autorités des premières lignes. Et pour justifier cela, l’on a tous intériorisé cette conception erronée : ”le chef n’est jamais en retard”.

Ceci est arrivé à notre Gouverneure, Madeleine Nikomba, à l’ouverture de la table ronde de la jeunesse de la Tshopo, à laquelle plus de cent jeunes ont pris part. Une activité qui devait se clôturer à 13 h 30, l’ancienne sénatrice y est arrivée à 14 h 14.

Désapprobation du public

Le plus souvent, les politiques se font acclamer partout où ils passent, surtout quand il s’agit de rencontrer des foules. Leur retard a toujours été saint, quand bien même on en aurait marre. Et le plus souvent, l’on s’attend à ce qu’ils soient en retard, puisqu’ils respectent rarement cet acte patriotique.

Ce jour-là, dans la salle, c’est tout le monde qui en était agacé, y compris moi. Des autorités militaires, des députés provinciaux, d’autres invités, arrivés à 10 h, quittaient la salle, dérangés, les uns après les autres. Certains, bien que mécontents, sont restés fort étonnés. D’autres ont exprimé leur irritation, sans passer par le dos de la cuillère.

Braves, quelques jeunes, militants du mouvement citoyen Lucha, se sont affichés avec des papiers sur lesquels il est écrit : ”Tshopo ekobonga na respect ya heure” ou encore ”le changement commence par le respect de l’heure”. Une action improvisée et tenue quelques secondes, avant que la Gouverneure ne prononce son discours.

 

Une leçon à capitaliser

L’on sait tous que l’agenda des autorités pèse très lourd. Ici et là, elles sont attendues, pour tel ou tel autre programme. Mais, en RDC, le retard d’une autorité dépend d’abord de qui l’invite. Et même les excuses sont présentées auprès de ceux qui sont comptés. C’est une erreur !

Est-il/elle important pour moi ? Je n’y vais pas, je délègue”. ”On n’a pas le temps pour ça, on déclasse leur invitation”. L’on a vu les autres politiques venir à l’heure prévue, puisqu’il s’agissait d’un Ministre national ou d’une délégation en provenance de Kinshasa. Ce qu’ils oublient le plus, ce qu’aucune autorité politique n’est Supérieure à une population éveillée.

 

Le respect du temps ferait de plusieurs personnes de bons exemples, surtout ceux qui nous dirigent. Dans une société où la crise de référence est aussi un sérieux problème, la ponctualité des Supérieurs peut motiver à l’éveil de la conscience.

 

Gaston MUKENDI

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