Le morcellement des terrains devaient toujours prévoir des espaces publics susceptibles de servir de petits marchés. Dans la ville boyomaise, actuellement, ces marchés, reconnus sous le nom de limanga, disparaissent.
D’utilité énorme, surtout pour le bas peuple, ces petits marchés s’imposent selon le mouvement des habitants. Faute de terrains réservés, ils occupent des avenues, des routes,…bref des endroits plutôt réservés pour la circulation.
Image de Kisangani
Entre la première et deuxième avenue Plateau Boyoma, il existait un petit marché vers lequel convergeaient de nombreux habitants de ce milieu. En ce jour, toutes les mamans qui y vendaient ont été déguerpies, car l’espace utilisé autrefois est une parcelle d’un privé qui a jugé bon d’aplanir le sol à des fins de convenance personnelle.
Il en va de même pour le Limanga de Motumbé. Les tables de vente y sont installées le long de la route et devant les parcelles d’autrui. Quelques-unes d’entre elles ont été déguerpies en raison de l’érection d’un immeuble à côté.
On peut constater la même situation à Cabine ou encore au PK5 de la rive droite de la rivière Tshopo. Les deux bouts de la route servent d’un marché très fréquenté. L’espace devient très dangereux pour la population, surtout quand deux véhicules roulant dans des sens opposés se retrouvent côte-à-côte.
Il s’observe, de ce fait, que la cité Paradis n’a pas un petit marché digne de ce nom aux alentours. Aussi devons-nous ajouter le cas de la cité située vers 8 km, en allant vers l’aéroport. Là, le lieu qui aurait été prévu pour un terrain de foot et un marché a été occupé par un privé qui y a déjà construit une maison.
Conséquences
Puisque dans certains endroits, les propriétaires réclament les espaces devant leurs parcelles, Kisangani deviendrait comme Kinshasa, dans quelques années. L’embouteillage envahira nos routes, car les habitants de toutes les cités voudraient venir se procurer quelque chose au marché central chaque jour.
Les dépenses de transports seront énormes. La voirie urbaine détériorée ; la PCR, très impliquée dans la tracasserie ; le carburant en hausse du prix,…bref, la population se verrait en difficulté énorme.
La destruction de certaines parcelles s’avérera nécessaire pour la création de ces marchés. Ainsi, pour nous qui achetons ou achèterons des parcelles, il faut toujours passer par des instances compétentes pour vérifier si tel espace n’est pas attribué à un terrain de foot ou un futur marché.
Aimons notre ville et faisons d’elle ce que nous rêvons ailleurs. C’est l’affaire de tous.