23 octobre 2024

TSHOPO KWETU

L'autre face de la Tshopo

Kisangani, l’apocalypse arrive ?

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A Kisangani, ça va faire 5 mois maintenant, que les prix des produits de première nécessité augmentent à un rythme vertigineux. Paradoxalement, ceci s’accompagne de la diminution du pouvoir d’achat de la masse populaire. Ce qui rend la vie difficile à plusieurs ménages qui doivent miser gros pour survivre.

Du coup, un boyomais (habitants de Kisangani) sur deux devient chaque jour, incapable de manger à sa faim. Le prix auquel revenaient deux pains hier, ne peut plus être payé que pour un seul. Il en est de même du riz quon achetait à 700fc le gobelet il y a 5mois, et quon achète actuellement à 1300fc. Ce fléau va le grand galop. Je crains que plus tard, seuls les plus fortunés ne soient à mesure de manger. Pourtant la bouffe n’est pas un luxe. La preuve, même les bêtes mangent.

Un problème universel, qui sobserve avec acuité 

La crise qui frappe de plein fouet léconomie mondiale se fait sentir dans nombre des pays africains. Mais ce qui se passe chez nous n’est pas exclusivement liée à ça. C’est aussi le résultat de la mauvaise gouvernance, d’une part, et de la paresse de la population boyomaise, d’une autre.

Pendant longtemps, Kisangani a toujours été l’épicentre de la mauvaise bourgeoisie. Quoi qu’entouré d’eau, bien des boyomais pensent que la pêche est faite pour les pauvres. Aussi, malgré la fertilité de notre sol, l’agriculture est considérée comme activité des gens sans valeur. Conséquence, pour avoir à manger, nous devons presque tout emporter.

La dégradation des routes, une autre cause endogène

Notre pays a un sérieux problème des voies de communication. Pour acheminer les vivres jusque chez nous, il faut des routes en bon état. Ce qui, visiblement, est loin d’être le souci de nos autorités. Ainsi, plus ces routes se détruisent, plus il y a flambée de prix des denrées alimentaires.

La plupart des produits consommés dans la ville de Kisangani proviennent de l’intérieur de la province de la Tshopo, du kivu et de l’Ituri. Les producteurs de produits comme le riz et le hericot, doivent partir de Opala, de Béni…pour venir vendre ici. Les difficultés rencontrées en route, leur causant certaines pertes, les oblige à hausser le prix de leus marchandises.

Sans pitié, aucune, c’est sur nous que pèse les effets de cette situation. On consomme moins qu’il y a 5 mois en payant plus que ce qu’on payait avant. Je me demande: que nous réserve les 5 prochains mois ?

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